Σάββατο 17 Ιανουαρίου 2015

L'histoire de la monde


Comme l'indiquent les mots « costume » et « habit », la mode a tout d'une coutume, ou d'une habitude, à ceci près qu'elle ne valorise pas la tradition, mais au contraire la nouveauté, le « moderne ». Apparu au xixe siècle, le créateur de mode se veut un esthète, non le serviteur des codes de la bourgeoisie. De leur côté, depuis au moins les zazous, sous l'occupation allemande, les modes des adolescents s'inscrivent volontiers en rupture avec l'ordre social établi. La mode n'en a pas moins un lien indiscutable avec la société de consommation, l'industrie du vêtement, mais aussi la face éclatante de cette industrie : la constitution d'une élite de l'image par les revues de mode, la photographie, le cinéma et la télévision. xviie siècle:Des règlements qui existaient depuis le xiiie siècle déterminaient la mode : rédigés dans les communes par des magistrats et des seigneurs, ils avaient pour but de conserver les bonnes mœurs, aider la propre industrie, se protéger des influences étrangères et de luxe inutile, mais le but principal était de conserver les différences des classes. Les femmes portaient des cols plus effilés, car le décolleté était élargi jusqu’aux épaules. Elles portaient le plus souvent des jupes en forme de cloches et des corselets avec un grand décolleté. Les manches arrivaient jusqu’aux coudes au maximum. À la maison chaque femme portait un manteau de maison. En France et en Angleterre, les femmes se protégeaient le visage avec un masque, et beaucoup plus tard avec un voile. L’Italie et l’Allemagne ne se sont pas ralliées à cette coutume. Autour du cou, les femmes aimaient bien se mettre un col en four, qui était appelé « petit four aux puces », parce qu’on pensait qu’il était destiné à attirer les insectes. Contrairement aux Italiennes, les femmes en Espagne, Allemagne, France et Angleterre ne montraient jamais leurs vrais cheveux. La minceur générale des femmes était soulignée par les corselets, qui étaient munis de ressorts d’acier d’une longueur d’un demi-mètre. À la fin du xviie siècle les premières « mouches » apparurent sur les visages des femmes. xviiie siècle - xxe siècle:Le monde pré-industriel n'était pas indifférent à l'apparence, mais celle-ci avait pour fonction de théâtraliser la hiérarchie sociale. À l'opposé du rejet contemporain de l'uniforme, la coutume assignait à chacun son habit en même temps que son rang social. Jusqu'au xxe siècle, le vêtement de la femme change peu dans sa ligne générale, sauf lors du Directoire, mais les vêtements des courtisans frappent par leur splendeur. Le grand seigneur porte sur son dos sa richesse foncière, pour la montrer, au risque de la dilapider. L'indépendance d'esprit de l'aristocratie se manifeste à certaines époques par la mise en valeur libertine du corps. En France, c'est au xive siècle que commencent à se diffuser dans le pays les usages vestimentaires de la Cour. La haute couture parisienne sera l'héritière de ce phénomène. Mais la noblesse est protégée de toute véritable immixtion par ses privilèges, y compris celui de porter talons rouges. Peu avant la Révolution française, des almanachs de mode illustrés font connaître la mode de Paris aux lectrices de province et d'Europe. Le même phénomène s'était produit un peu plus tôt en Angleterre. C'est là l'apparition de la presse de mode, ce vecteur essentiel de la libéralisation de l'habit. Avec les sans-culottes, le vêtement prend une signification politique. Rayures et pantalons pervertissent les codes vestimentaires de l'Ancien Régime. Du côté royaliste, Muscadins à la chute de Robespierre, Incroyables et Merveilleuses sous le Directoire, préfigurent le dandysme, voire les futures tribus urbaines. Mais l'accent demeure évidemment mis sur l'appartenance à une élite aristocratique : le droit à l'excentricité est lui-même un privilège. Cependant, la loi du 8 brumaire de l'an 2 (29 octobre 1793) proclame la liberté de s'habiller comme on le souhaite, ce qui préfigure la démocratisation dans l'habillement.

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